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Collectif Stop Taranis

Les projets miniers reviennent !


Le socle cristallin qui contribue à l’histoire et la diversité des paysages de Bretagne est riche en filons minéralisés qui, depuis le néolithique, suscitent les convoitises minières. Sous la pression de politiques pseudo-écologiques étroitement liées aux intérêts privés des industriels, la course aux produits miniers connaît aujourd’hui un essor notable et la Bretagne est à nouveau dans le collimateur. Plus concrètement des projets miniers menacent directement le grand Ouest, et l’espoir d’y vivre dans un environnement sain.


Une filiale d’un groupe canadien qui répond au nom de Breizh Ressources, fait cette année 3 demandes de Permis Exclusif de Recherche Minière (PERM) sur le Massif Armoricain dont « TARANIS » qui concerne 360 km² à la confluence des départements de l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan. 


Voici les communes concernées : 


Saint-Congard, Saint-Laurent-sur-Oust, Ruffiac, Tréal, Saint-Nicolas-du-Tertre, La Gacilly, Cournon, Les Fougerêts, Saint-Martin-sur-Oust, Sixt-sur-Aff, Saint Just, Saint-Ganton, Langon, Sainte-Anne-sur-Vilaine, La-Chapelle-de-Brain, Renac, Sainte-Marie, Bains-sur-Oust, Massérac, Guémené-Penfao .


Une quarantaine de matériaux y sont recherchés dont l’or, le lithium, le plomb, l’antimoine… De l’exploration à l’exploitation il n’y a qu’un pas car la réglementation actuelle offre aux détenteurs de ces Permis de Recherche la quasi garantie d’obtenir une Concession d'Exploitation, tant qu’ils en font la demande pendant la validité des permis : 3 ou 5 ans, renouvelable 2 fois.


 

Contexte d'une politique au service de l'industrie


Un processus de relance de l’activité minière en métropole est engagé par le gouvernement français depuis plusieurs années. Il passe notamment une réforme du code minier, texte qui préside au cadre légal de l’industrie minière. 


En 2015 a été signé un contrat avec de gros industriels privés engageant la France à faciliter l’accès aux ressources minières pour ces entreprises.


Au programme :


• simplification et allègement des procédures

• dérogations passant outre la préservation des espèces protégées

• travail à l’acceptation sociétale des mines

Ainsi, alors même, qu'ils privatisent les ressources non renouvelables du sous-sol en multipliant les concessions accordées à de grands groupes miniers, satisfaisant aux besoins de grands groupes industriels (automobile, énergie, etc.), les gouvernements français, même européens, sèment la confusion en tentant de faire passer l’exploitation minière pour une activité d’intérêt général.


Ils brandissent pour cela le même scénario de développement économique qui nous a conduit à la situation climatique actuelle, mais repeint en vert :


Croissance exponentielle Surenchère de numérique


Extractivisme Obsolescence programmée


Superposition énergétique

masquée sous une apparence de

transition énergétique


Normes de production des objets n’intégrant pas

les impératifs du recyclage 

(batterie des voitures électriques non recyclables...)


La mise en œuvre de ce scénario usurpé de transition énergétique impliquerait d'extraire dans les 30 ans à venir autant de métaux qu'on en a extrait depuis le début de l'histoire humaine ! Et ceci en ayant recours à l'activité industrielle la plus polluante qui soit, consommatrice en eau et en énergies fossiles, et dont on ne sait pas gérer les impacts ?

D'autres voies plus vertueuses sont possibles !


Recyclage et économies circulaires 

Une tonne de cartes électronique peut fournir au max 1 kg d’or, contre 5 g pour 1 tonne de minerai !


Sobriété énergétique

Prévention des addictions aux écrans et aux informations, culture du LOW-TECH, voyages sans avion...


Conception durable des objets 

Nouveaux matériaux en fibre organique, lutte contre l’obsolescence, fairphone, objets intégralement recyclables...

Un désastre pour l'environnement


On pourrait s'imaginer qu'il suffirait de laisser les entreprises faire leur petits trous de gruyère, prendre leur métaux et leurs terres rares, puis récupérer ensuite les terres pour le remettre en forêt ou en culture,sauf que les pratiques de mines sont destructrices et polluantes, elles provoquent des phénomènes que les humains sont incapables de maîtriser ! Pour preuve, entre autres, le récent constat acté par les pouvoirs publics (geoderis) sur l’actuelle toxicité des déchets miniers des anciennes mines d'argent du Huelgoat (29) fermées en 1869.


D’autant plus que les gisements superficiels à forte concentration en minéraux sont à présent consommés. Il faut donc creuser de plus en plus profond, et utiliser des techniques d’extraction chimique de plus en plus violentes pour extraire des minéraux présents en quantités infimes dans la roche. Ces produits (acides, cyanures, hydrocarbures, mercure,..) ainsi que la mise à l’air libre de grandes quantités de roches jusque là inertes, contaminent l’air, les rivières et les eaux souterraines.


Pendant et après l’exploitation minière :


• la biodiversité est profondément malmenée

• la santé de la population en péril sur toute la continuité du bassin versant, et au-delà

• la valeur des terrains réduite à peau de chagrin


Canada, Nouvelle-Calédonie, Niger, Mongolie… l’histoire l’a prouvé et l’actualité le prouve encore : l’extraction minière sacrifie un territoire, sa flore, sa faune et sa population, pour les profits d’industriels peu scrupuleux, qui après avoir tout ravagé repartiront s’enrichir à un autre endroit. 


Et ce n’est pas en les laissant faire ici, qu’ils arrêteront de le faire ailleurs !!


Pour la santé des habitants, de la faune, de la flore, il est impératif de bloquer les projets de PER, car encore aujourd’hui :


Il n’y a pas de mine propre ni d’après mine heureux !!


Source du texte : association eau et rivières de Bretagne


Présentation du collectif


Le collectif Stop Taranis est né de l'inquiétude des habitant.e.s des communes concernées par le PERM Taranis.


Il regroupe plusieurs habitant.e.s qui sont soucieux d'informer la population et de sensibiliser les élu.e.s locaux en organisant du tractage, des réunions d'information, des évènements et des outils de communication.


Si vous souhaitez rejoindre le collectif pour vous investir, vous pouvez nous contacter en cliquant sur le bouton ci-dessous :


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